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Plan « France Relance » : 100 milliards d'euros pour relancer et transformer l'économie
Le plan « France Relance » affiche une double ambition : relancer l'activité économique frappée par la crise sanitaire et préparer l'avenir à l'horizon 2030. Articulé autour de trois priorités – la transition écologique, la compétitivité des entreprises et la cohésion sociale et territoriale – ce plan, comprenant 70 mesures, est doté d'un budget de 100 milliards d'euros sur deux ans.
Investir dans l'économie de demain et sauver les emplois d'aujourd'hui. Annoncé par le gouvernement le 3 septembre 2020, le Plan « France Relance » vise de fait, d'une part, à créer 160 000 emplois en 2021 et à redresser l'économie française d'ici 2022 et, d'autre part, à investir dans les domaines les plus porteurs pour préparer la France de 2030 et générer les emplois de demain.
Pour atteindre ces objectifs, trois priorités ont été fixées : la transition écologique, la compétitivité des entreprises et la cohésion sociale et territoriale. Le plan comprend 70 mesures et dispose d'un budget important de 100 milliards sur deux ans, dont 40 % financés par des fonds de l'Union Européenne. Ce plan axé sur la reprise et la préparation de l'avenir fait suite aux mesures d'urgence, financées à hauteur de 470 milliards d'euros, destinées à faire face aux conséquences de la crise sanitaire.
La transition écologique : 30 milliards d'euros
Pour atteindre l'objectif de la neutralité carbone en 2050, les principales mesures arrêtées sont :
- le développement de la filière de l'hydrogène « vert » (7 Md€) ;
- la rénovation énergétique des bâtiments tant publics (4 Md€) que privés (2 Md€ via le dispositif MaPrimeRénov’). Dans ce cadre, les écoles du réseau des CCI participent déjà à la formation des jeunes et des demandeurs d’emploi aux métiers de la rénovation énergétique
- le soutien au secteur ferroviaire (4.7 Md€) ;
- la reconquête de la biodiversité, la lutte contre l'artificialisation des sols et la transition de l'agriculture (2.5 Md€);
- la décarbonation de l'industrie pour permettre aux industriels d'investir dans des procédés de production moins émetteurs de CO2. (1.2 Md€) ;
- le développement des transports en commun et l'usage du vélo (1.2 Md€).
La compétitivité : 35 milliards d'euros
Parmi les mesures pour renforcer la compétitivité des entreprises et notre souveraineté économique :
- la baisse des impôts de production (20 Md€) ;
- investir dans les technologies d'avenir en soutenant les filières industrielles et les technologies à fort potentiel ainsi que les écosystèmes d'enseignement supérieur, de recherche et d'innovation (11 Md€) ;
- le renforcement des fonds propres des TPE/PME/ETI (3 Md€) ;
- la relocalisation de la production industrielle dans les territoires (dans le cadre du programme Territoires d'industrie associant Etat/Régions et des partenaires dont l’Alliance Industrie du futur dont sont membres les CCI)
- la numérisation des TPE, PME et ETI (400 M€) ;
- le soutien financier aux entreprises, en particulier aux PME-ETI, dans leurs démarches de prospection à l'export (247 M€).
La cohésion sociale et territoriale : 35 milliards d'euros
Pour soutenir les personnes les plus fragilisées par la crise (jeunes, personnes en situation de handicap…) et tous les territoires, des mesures spécifiques ont été décidées en matière de santé, d'emploi et de formation notamment :
- le maintien en emploi et des compétences via l'allocation partielle de longue durée et le FNE formation (7.6 Md€)
- un plan massif d'investissement dans le domaine de la santé (6 Md€) ;
- un soutien aux collectivités territoriales (5 Md€) ;
- l'aide à l'embauche et à la formation des jeunes de moins de 26 ans et des personnes en situation de handicap (3.8 Md€) ;
- la formation des jeunes, spécialement les moins qualifiés, aux métiers des secteurs stratégiques et porteurs (1.6 Md€) ;
- le financement de 300 000 parcours d'accompagnement vers l'emploi pour lutter contre leur précarité et faciliter leur insertion (1.3 Md€) ;
- le soutien financier, via l'allocation de rentrée scolaire, aux personnes en grande précarité (500 M€) ;
- le renforcement les compétences des actifs et la numérisation de l'offre de formation professionnelle (1 Md€) ;
- le soutien aux initiatives créatrices d’activités et de développement dans les territoires, dans le cadre notamment des fabriques de territoires ou des tiers lieux (250 M€)
- la lutte contre l'illectronisme dans les territoires (250 M€)
- l'accélération du déploiement de la fibre optique en vue de sa généralisation d'ici 2025 (240 M€) ;
Un plan pour croire en l'avenir
Au total, sur l'ensemble des mesures du plan de relance, « ce sont près de 40 milliards d'euros qui seront consacrées, de manière directe ou indirecte, aux TPE/PME » indique le ministre en charge des petites et moyennes entreprises. Pour Alain Griset, « le plan de relance va notamment créer de nouvelles opportunités de marchés pour les TPE/PME grâce à la rénovation thermique des bâtiments, la modernisation des infrastructures ou encore le verdissement du parc automobile ».
« En faisant le choix de la compétitivité, de l'économie du futur, de l'écologie, du numérique et de l'attractivité de la France, ce plan peut permettre à toutes nos entreprises, notamment les TPE et les PME, de croire en l'avenir » se félicite Pierre Goguet, Président de CCI France.
Et de rappeler la mobilisation spécifique du réseau des Chambres de Commerce et d'Industrie sur les mesures suivantes du plan :
- l'accompagnement des commerçants et des indépendants à la transition écologique ;
- l’accompagnement des TPE – PME à la transformation numérique, en lien avec France Num
- la relance de l’export via la Team France Export
- l'appropriation des nouveaux usages (télétravail, dématérialisation) dans les entreprises et l'inclusion numérique (tiers-lieux)
- l’embauche et la formation des jeunes notamment via l'apprentissage
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