Ophélie Mélot, connaître le métier de A à Z

Architecture ou bijouterie ? Ophélie a approché la première formation avant de choisir définitivement la seconde. « C’est le côté très manuel et le goût de l’esthétique de la fabrication de bijoux qui ont été décisifs dans ma décision » explique Ophélie Mélot. À 22 ans, après un CAP de Bijouterie Joaillerie, elle suit, toujours à l’Institut de Bijouterie de Saumur, et sur une année, une mention complémentaire en joaillerie. Une spécialisation lui permettant de maîtriser le travail du métal afin de pouvoir enchâsser sur la pièce les pierres.
 

Dans la foulée, Ophélie Mélot prévoit de poursuivre sa formation dans le même CFA avec un CAP mention sertissage et de terminer par un brevet des métiers d’art en gravure. Avec une idée en tête, multiplier les diplômes pour être en mesure de réaliser un bijou de A à Z. Et l’apprenti de lister les vertus des formations de son parcours : le CAP joaillerie pour apprendre à former le bijou, la mention pour préparer la pièce à recevoir les pierres, le sertissage pour les fixer sur le bijou, la gravure pour finir l’objet en y inscrivant, par exemple, les noms et dates fournis par les clients. Ainsi, Ophélie Mélot sera armée pour, à terme, pouvoir s’installer à son compte comme bijoutière en garantissant à sa clientèle la maîtrise complète de l’ouvrage.
 

Travail manuel et goût de l’esthétique

Mais pour l’heure, c’est dans la bijouterie Rocher au Mans qu’elle continuera son apprentissage auprès d’un patron dont elle apprécie « le côté très minutieux et pointilleux » et au sein d’une entreprise apprenante qui ne compte pas moins de quatre apprentis encadrés par Jean-Charles Rocher et son employé, tous deux Meilleurs Ouvriers de France.
 

Si elle a tracé sa route, Ophélie sait aussi faire preuve de persévérance dans la conduite de sa barque. Après avoir buté à l’échelon régional du MAF l’an passé, elle n’a pas baissé les bras et retenté sa chance cette année. C’était sa dernière chance – le concours n’étant ouvert qu’aux jeunes de moins de 23 ans – mais elle « ne voulait pas rester sur un échec et voulait absolument le titre ».
Bien lui en a pris. Le voilier, l’objet de décoration à réaliser pour le concours qui a nécessité 250 heures de travail, lui a permis de décrocher la médaille d’or. « Il ne fallait pas manquer les soudures pour la coque du voilier pour qu’il conserve sa forme et son aspect parfaitement lisses » se souvient l’apprentie. Ce travail manuel et ce goût de l’esthétisme l’ont confirmée dans son choix d’orientation.

« Concevoir et fabriquer à la main des bijoux que les clients s’approprient et avec lesquels ils entretiennent un rapport très personnel, c’est une vraie source de motivation et de satisfaction »

se réjouit Ophélie, dorénavant, Meilleure Apprentie de France.

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