1er accélérateur des entreprises

Interview

Mathis Cavalier, tombé tout petit dans la marmite

Tout ce qui brille n’est pas or, mais l’or est à la portée de ceux qui brillent par leur talent. Issu d’une famille de bijoutier depuis cinq générations, Mathis Cavalier a pu compter sur les conseils conjoints de son formateur et de son père pour devenir Meilleur Apprenti de France (MAF).

Mathis est la cinquième génération de bijoutier chez les Cavalier. C’est la fascination pour les pierres précieuses qu’il observait dans l’atelier de son père qui a aiguisé son envie de marcher dans les pas de ses parents et aïeux. Le jeune homme qui était aussi attiré par l’univers du bois, a finalement choisi la bijouterie après avoir fait deux stages d’observation dans l’atelier/boutique de son père. « Il m’a donné envie de faire ce métier sans me forcer » confie Mathis. Le goût du travail bien fait, du sur mesure, de l’écoute et de la satisfaction du client quand il découvre un bijou de famille qui reprend vie, les raisons ne manquaient pas pour Mathis Cavalier de s’engager dans cet univers « où l’on ne s’ennuie jamais ».

« Il est important de connaître toutes les facettes du métier »

mathis cavalier

À 15 ans, il a fait le choix d’apprendre le métier à l’Institut de Bijouterie de Saumur en profitant de mettre en pratique les savoirs acquis en CFA dans l’atelier familial. Après un CAP de bijouterie joaillerie, il a enchaîné avec un CAP de bijouterie sertissage pour apprendre à enchâsser les pierres sur la monture.

« Parce qu’il est important de connaître toutes les facettes du métier » explique l’apprenti en première année de Brevet des métiers d’art sertissage. L’intéressé ne compte pas s’arrêter là et entend profiter d’être dans le seul Centre de Formation d’Apprentis de France proposant le Brevet professionnel Gemmologue, pour apprendre à maîtriser la conception et la fabrication de pièces ornées de gemmes. Quand la passion des pierres roule toujours…

Son premier chef d’œuvre

mathis cavalier harpe

Et parce que, comme le chantait Brassens, le talent sans travail n’est qu’une sale manie, Mathis s’est investi dans le concours du MAF par goût de l’épreuve. C’était pour lui, « l’occasion de repousser ses limites, de réussir à se dépasser ». Au point même, se souvient-il, de réussir pour l’épreuve « un serti descendu » qui consiste à sculpter les grains sur le côté du bijou pour l’embellir. Et le candidat de glisser : « cette technique, je n’avais pas pu la travailler en formation ; j’ai dû l’apprendre pendant l’épreuve ». Au point encore de devoir ajuster ses outils à la meule afin de pouvoir réaliser des finitions de qualité dans des endroits difficilement accessibles de la pièce.

Au bout du compte, grâce aux conseils conjoints du formateur et du père, Mathis a pu réaliser son premier chef d’œuvre salué par les meilleurs ouvriers de France. La confirmation qu’en faisant preuve de patience, de minutie, de persévérance et de calme, on peut briller. Et ajouter, par la même occasion, une belle ligne à son CV.

 


En rapport

block content
Mis à jour le 21 juillet 2022