Les métiers du commerce, de la vente et de la grande distribution
En plein développement, le e-commerce a entraîné des transformations importantes dans le secteur de la vente et de la distribution provoquant des changements de modèle économique et l’émergence de nouveaux services de proximité. Conséquence, des métiers ont vu le jour à côté des métiers plus traditionnels offrant toujours de belles perspectives de carrière.
La croissance du développement du commerce en ligne a fait bouger les lignes et rebattu les cartes dans le secteur de la grande distribution. Un phénomène qui, plus largement, concerne toutes les formes de commerce (de détail, de gros et inter-entreprises) et tout type de vente (de biens comme de services). En 2022, le e-commerce pesait, selon les chiffres de la FEVAD (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) 147 milliards d’euros, en hausse de près de 14 % sur une année. La France reste ainsi le deuxième pays européen, derrière le Royaume-Uni et devant l’Allemagne, pour le poids du e-commerce dans l’économie. L’année 2020, marquée par la crise sanitaire du Covid-19 et le boom de la vente en ligne, a joué un double rôle auprès des acteurs du commerce et de leurs clients. Le e-commerce a tout d’abord servi d’amortisseur économique pour les magasins physiques qui ont ainsi pu poursuivre leur activité, empêchée ou contrainte, et ce, grâce au numérique. Les enseignes ont ainsi vu leurs ventes progresser de 53 % au cours de l’année 2020 et même faire un bond de plus de 100 % pendant les mois de confinement. Plus profondément, et vraisemblablement durablement, la crise sanitaire a installé les achats en ligne comme un mode aisé de consommation facilité par ailleurs par des circuits de livraison optimisés. Cette appropriation des achats sur internet par des consommateurs en plus grand nombre et avec des profils de plus en plus diversifiés, a aussi eu pour conséquence d’interpeller les professionnels.les du commerce sur leur offre et leurs pratiques de vente.
Le commerce se réinvente
À cet égard, l’équation « e-commerce = la mort du commerce traditionnel » s’est révélée fausse. Quantitativement, les ventes en ligne représentaient déjà, en 2022, 12,4 % du commerce de détail. Qualitativement, l’offre numérique a poussé les commerçants à se réinventer en proposant de nouveaux services plus personnalisés et plus en phase avec les modes de vie et les attentes de la clientèle via, notamment, le recours aux réseaux sociaux ou le phygital. Les commerçants ont ainsi découvert que la clientèle arbitrait entre les prix sur le net et les conseils des professionnels.les en magasin. Le commerce à distance a paradoxalement rapproché acheteurs, producteurs et vendeurs de proximité.
Promotion interne
Le e-commerce a aussi fait naître de nouveaux métiers dans une grande distribution convertie au numérique. Des postes d’analyste et de responsable du trafic, de chargé de référencement, de category manager, de community manager, de responsable de plate-forme téléphonique et de marketeur digital ont ainsi fait leur apparition. S’inspirant du fonctionnement des places de marché, les grandes enseignes de la distribution recherchent ces compétences leur permettant de proposer à une clientèle qu’elles veulent à tout prix fidéliser, une offre numérique et des services complémentaires comme la vente en ligne, le drive ou la livraison à domicile.
Outre ces profils numériques, le secteur de la grande distribution continue de recruter des postes de vente traditionnels à l’image des chefs de produits, responsables de magasin ou de la logistique sans oublier tous les métiers de bouche comme ceux de poissonnier ou de boucher. Rappelons que le secteur qui fait travailler plus de 820 000 personnes reste un vivier important d’emplois de tous types et de tous niveaux. La diffusion du numérique dans le secteur a certes conduit à des transformations ou à des menaces sur certains métiers à l’image de la multiplication des caisses automatisées en lieu et place de l’activité des caissiers et caissières. Cependant la grande distribution propose toujours des postes accessibles aux personnes peu ou pas diplômées (68 % des effectifs selon la Fédération du Commerce et de la Distribution) et des emplois prioritairement en CDI (89 %). Bon également à savoir, les perspectives de carrière dans le secteur sont réelles. La FCD rappelle que 47,5 % des cadres sont d’anciens salariés. Même non diplômées, les recrues peuvent faire leurs armes dans les grandes enseignes. Débutant en tant que vendeur ou vendeuse en rayon, elles peuvent sans difficulté devenir chef de rayon avant de prendre la direction d’un magasin. Avis aux candidats et candidates motivés !
Le saviez-vous ?


820 000
emplois dans le commerce et la grande distribution ¹

89 %
des salariés en CDI ¹
47,5 %
des cadres sont d’anciens salariés ¹

37 %
des salariés de la grande distribution ont moins de 35 ans ¹

68 %
des embauches concernent des personnes sans ou avec peu de diplômes ¹
48 %
de la génération Z (jeunes nés entre 1997 et 2010) font plus de la moitié de leurs achats sur internet ²
75 %
des jeunes cyberacheteurs (moins de 25 ans) commandent leurs achats via leur smartphone ²

152 000
sites marchands sur internet ²
39,4 millions
de Français achètent sur internet (dont 17 millions via leur mobile) ²
Sources :
¹ La grande distribution alimentaire, Fédération du Commerce et de la Distribution 2024
² Bilan du e-commerce, Fevad 2024.