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Concours du Meilleur apprenti de France : Julie Couetil a su faire voyager le jury
À 18 ans, Julie Couetil apprentie au FIM CCI Ouest Normandie a remporté la médaille d’or au concours national du Meilleur apprenti de France (MAF), catégorie vente-étalage, en embarquant le jury vers la Nouvelle-Calédonie. La récompense de sa ténacité et de son investissement lui ouvre déjà de nouvelles portes.
Avait-elle en tête les paroles de la chanson de Charles Aznavour « Emmenez-moi » en se préparant au concours de Meilleur apprenti de France ? En tout cas, Julie Couetil, apprentie en Bac Pro au FIM CCI Ouest Normandie a impressionné le jury du MAF lors de la finale organisée à Chartres le 20 novembre 2021. La normande de 18 ans a su, avec la vitrine qu’elle devait réaliser sur le thème du tube d’Aznavour, faire rêver et voyager les examinateurs aux antipodes, jusqu’en Nouvelle-Calédonie où, comme le dit la chanson, « des colliers de fleurs vous enivrent ».

« Si elle a gagné la médaille d’or, c’est parce qu’elle a su raconter une histoire et qu’elle n’a rien négligé en soignant l’habillage de sa vitrine entre totems, paillote et palmier, sans oublier, bien sûr, la valorisation des produits » explique Maud Lemoine, assistante pédagogique du FIM et coach de Julie Couetil. Habillée d’une robe aux palmes colorées, la tête ceinte d’un collier de fleurs et dans un décor turquoise, elle a joué le rôle de guide pour présenter son book en forme d’un passeport et, pendant 15 minutes, sa composition organisée de façon à éveiller les cinq sens. Les membres du jury étaient d’ailleurs invités à déguster des fruits et jus exotiques dans une ambiance sonore de bord de mer et une odeur de monoï diffusée pendant sa présentation. Rien n’a été laissé au hasard !
« Elle a su persévérer »
La réussite de l’apprentie s’explique par son investissement. « Au CFA, je passais ma pause d’1 h 30 à préparer le concours, raconte Julie Couetil, qui se souvient de ses travaux de tapisserie pour habiller parfaitement le stand sans aucun raccord. » Mais sa réussite est aussi collective. Elle a pu compter sur les conseils des formateurs en restauration du FIM pour la découpe des fruits et du professeur de français pour la rédaction de son book. « Nous lui donnions des conseils mais elle restait libre de ses choix car c’était son concours » explique sa coach qui a été impressionnée par la ténacité de l’apprenante. « Elle avait tenté une première fois le MAF pendant son CAP mais elle était jeune, un peu trop introvertie et sa présentation en finale n’était pas parfaite. Elle a appris de ses erreurs, a su persévérer, améliorer sa créativité et son expression orale ; et ça a payé ! » analyse Maud Lemoine. Ce que confirme l’intéressée : « ce concours m’a fait prendre confiance en moi et j’encourage d’ailleurs tous les jeunes à y participer ».

Trois médailles d’or en quatre ans
Mais pour le réussir, il faut un engagement sur la durée, une implication forte et un accompagnement de qualité. Ce sont selon Maud Lemoine, pur produit de la formation au commerce du FIM au point d’y revenir en 2013 comme formatrice en vente avant d’exercer depuis 2016 la fonction d’assistante pédagogique de la filière, les conditions du succès. Un concours qu’elle connait bien pour l’avoir intégré en 2018 dans l’offre du centre de formation normand. Et avec succès : trois médailles d’or obtenues en quatre ans ! Pour l’assistante pédagogique, le MAF développe, tout spécialement, la créativité des élèves et les prépare à l’exercice de leur futur métier. Et de lister les qualités d’un bon étalagiste : « être créatif, à l’écoute du marché, des tendances en termes de mode, se mettre à la place du client et savoir adapter l’univers de sa vitrine en fonction du secteur. »
L’avenir de Julie Couetil semble tout tracé. Elle a planifié de terminer sa scolarité entièrement effectuée au sein du FIM par un BTS Management Commercial Opérationnel. Son employeur, Carrefour, qui apprécie son implication et sa détermination à toujours progresser, a salué son titre de meilleure apprentie de France et lui a laissé entrevoir, à l’issue de son BTS, la possibilité d’intégrer l’école maison de l’enseigne. Avec en perspective, une prise rapide de responsabilités… Des nouvelles qui ravissent les parents de Julie, tous deux ex-commerçants dans la Manche. Des parents fiers de voir leur fille partager leur passion du commerce et du contact avec la clientèle dont l’importance a été reconnue par Carrefour qui vient d’installer, en ce début d’année 2022, des « bla bla caisses ». Décidément, les planètes semblent bien alignées pour Julie Couetil…
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