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Loris Moniot-Sartini : Meilleur apprenti de France, tout simplement
La médaille d’or au concours de Meilleur apprenti de France (MAF) section primeur, décrochée par Loris Moniot-Sartini, le 20 octobre 2021 à Nantes, l’a conforté, s’il le fallait, dans son orientation. L’apprenti entend tranquillement poursuivre sa formation en apprentissage au sein du CFA de la CCI et sa progression professsionnelle dans son enteprise d’accueil.
C’est un garçon qui a la tête sur les épaules et les idées claires. Du haut de ses 18 ans, Loris Moniot-Sartini est sûr d’avoir fait les bons choix en termes de formation comme d’avenir professionnel. Engagé en seconde professionnelle, il a préféré, il y a deux ans, redémarrer son parcours par un CAP « employé polyvalent du commerce » au CFA de Longwy. « Il est le premier de sa classe et la preuve évidente que les filières, professionnelle et de l’apprentissage, ne sont pas des voies de garage » affirme, haut et fort, Mathieu Ciancanelli, responsable pédagogique au CFA CCI Formation EESC (l’École d’Enseignement Supérieur Consulaire). Retour sur un parcours simple comme une évidence.
Pédagogie inversée
Tout a commencé par un stage de troisième fait chez Natur'Halles, un magasin d’alimentation situé à Cosnes-et-Romain, une petite commune de Meurthe-et-Moselle, boutique qu’il fréquentait avec sa mère régulièrement. C’est donc, tout naturellement, à la porte de ce magasin de ventes de produits de qualité (primeurs mais aussi vins, fromages et charcuterie) que Loris Moniot-Sartini a de nouveau frappé pour conclure son contrat d’apprentissage. Rémy Langlois, le dirigeant de Natur’Halles, qui l’avait accueilli pour son stage n’a pas hésité et l’a pris sous son aile pour le former et lui transmettre sa passion du métier. « Si Loris est le premier de sa classe, ce n’est pas par hasard : il apprend sur le tas, en entreprise, bien avant ce qu’il peut découvrir à l’école » commente Mathieu Ciancanelli. Autrement dit, une illustration parfaite de la pédagogie inversée.
Guidé par un tuteur, passionné par son métier et les produits qu’il vend et toujours à la recherche de nouvelles variétés de fruits et légumes, Loris est à la bonne école. « Un peu perdue au milieu de nulle part » dixit le formateur, la boutique est en pleine croissance attirant les connaisseurs en attente de découvertes et de conseils. Dans cette petite entreprise de trois personnes, l’apprenti a appris très vite aux côtés de Rémy Langlois. « C’est vrai qu’il m’a rapidement donné des responsabilités au point de me confier la gestion de la boutique en son absence » confie, modestement, Loris Moniot-Sartini. Une modestie qui n’exclut pas une ambition raisonnée. La bonne santé de la boutique de 120 m² incite le chef d’entreprise a envisager l’ouverture d’un autre point de vente avec épicerie fine, restaurant et d’une superficie de 600 m² ! Avec à la clé en perspectives, de nouvelles responsabilités pour Loris Moniot-Sartini…
Notre apprenti est amené à prendre de plus en plus de responsabilités et a le profil d’un futur entrepreneur.
Coup d’essai, coup de maître
Pour mettre toutes les chances de son côté, l’apprenti n’en oublie pas pour autant la poursuite de son parcours scolaire. Il vise, dans le prolongement de son CAP, un Bac Pro « vendeur conseiller commercial », une formation du réseau Négoventis, avant d’enchaîner ensuite par un BTS « Management Commercial Opérationnel » toujours proposé par CCI Formation EESC.
Avant l’obtention de ces diplômes, coaché par son tuteur et préparé par le CFA, Loris a déjà obtenu la reconnaissance de ses talents en décrochant la médaille d’or au concours du MAF primeur 2021. C’est son tuteur Rémy Langlois – lui-même ex-participant à la compétition du Meilleur Ouvrier de France –qui l’a inscrit et a financé sa participation, l’accompagnant également à Nantes pour le soutenir pendant l’épreuve. Un coup d’essai tant pour l’entreprise que pour le CFA et un coup de maître ! Confronté à des finalistes d’un niveau de formation supérieur, il su rester concentré sur ce qu’il sait faire pour enchaîner les six épreuves du concours : un QCM de contrôle de connaissances, la réalisation d’un étalage, une simulation de vente, la composition d’une corbeille de fruits et d’une assiette apéritive à base de légumes, sans oublier la gestion de la remballe des produits. Des épreuves réussies haut la main par l’apprenti qui a pu s’appuyer sur sa pratique en magasin. « La réalisation de la corbeille de fruits était la plus facile car j’en prépare régulièrement pour les clients, ce qui était moins le cas avec l’assiette apéritive qui m’a demandé plus d’attention » se souvient Loris. Le stress, l’apprenti ne semble pas le subir. En témoigne sa participation au dernier salon de l’Agriculture sur le stand d’Interfel, l’interprofession des fruits et légumes frais. Le rythme effréné, la foule, le défilement des personnalités, rien de tout cela n’a perturbé le jeune homme qui participait, pourtant, à son premier salon.
Du titre de MAF, Loris Moniot-Sartini en retire « une reconnaissance par des professionnels, importante pour la suite de son parcours, mais aussi l’occasion de faire reconnaître un métier qui n’est pas très connu » et glisse-t-il « de donner envie à d’autres jeunes de le faire. » Un avis que s’empresse d’approuver Mathieu Ciancanelli considérant que « ce titre démontre la valeur de la filière de l’apprentissage et ce, dès le premier niveau de diplôme ». Et le formateur d’enfoncer le clou : « c’est bien la preuve que ces jeunes ont du talent et que l’alternance n’est pas une formation poubelle. »
La patience, la passion et l’envie de transmettre de Rémy Langlois expliquent, sans nul doute aux yeux du formateur, la réussite de Loris. « Notre apprenti est amené à prendre de plus en plus de responsabilités et a le profil d’un futur entrepreneur. » Autant d’occasions permettant à Loris d’ajouter, sous la mention « Meilleur apprenti de France », d’autres lignes à son CV…
Pour en savoir plus :
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