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Le Musical : un bar « culturel, ludique et social »
Situé dans le quartier de Fives, à Lille, Le Musical est un bar qui propose de nombreuses animations. Son gérant, Maxence Cabaye, l’a imaginé comme un lieu, accessible à toutes et tous, qui puisse redonner un peu de vie à ce quartier populaire lillois.
C’est au cœur du quartier de Fives, quartier de Lille où il a grandi, que Maxence Cabaye tient le bar Le Musical. « C’est un bar qui se veut culturel, ludique et social, pour que les gens du quartier puissent se rencontrer, explique son gérant. Pour moi, il est important de proposer de nombreuses animations. » Concerts, expositions, barbecues, jeux flamands, jeux vidéo, soirées à thèmes… La liste des propositions offertes aux habitants du quartier est fournie. « Ici, presque toutes les animations sont gratuites, car on souhaite que nos habitués puissent continuer à venir, même un soir de concert », souligne l’entrepreneur.
L’établissement dispose d’une scène pour accueillir les représentations, de deux terrasses, une grande et une petite, encadrées de murs en briques rouges. Au premier étage, une salle propose de nombreux jeux de sociétés ou encore une console rétro. Dans un autre espace, on peut siroter sa boisson dans de confortables canapés. « On s’amuse beaucoup avec la décoration, faite principalement à partir de récupération, de recyclage, dans un esprit vintage », décrit Maxence Cabaye.
Un lieu dédié à la vie culturelle et sociale du quartier
Avec son bar, le gérant a réussi le pari d’apporter du dynamisme dans ce quartier populaire de Lille, où commerces de proximité et lieux d’échanges et de rencontres se font de plus en plus rares. Tout démarre un peu par hasard, en 2010. Maxence Cabaye travaille alors dans l’animation quand se présente l’opportunité de reprendre ce bar, situé non loin de chez lui, dans ce quartier où il vit depuis l’âge de 4 ans. « Ce n’est pas vraiment moi qui ai choisi d’entreprendre ici, mais le lieu qui est venu à moi », résume-t-il. Après quelques hésitations, il décide de se lancer.
Il se rapproche de la CCI Grand Lille pour suivre une formation dédiée à l’entrepreneuriat. « Ce suivi m’a permis de réfléchir au statut juridique de l’entreprise, de monter le business plan, d’élaborer le prévisionnel », explique le barman. L’ex-animateur, titulaire d’un BTS informatique de gestion, a également été accompagné par le Comité Lillois d’Aide aux Projets (CLAP) sur le volet des aides notamment. « Ces accompagnements ont été très utiles pour moi, donc je les conseille vraiment, souligne-t-il. Cela permet de savoir si on part dans la bonne direction. » Pour ce qui concerne le cœur du métier de barman, il reconnaît « avoir appris sur le tas ». « J’ai évolué, appris de mes erreurs », raconte-t-il.
Ces accompagnements ont été très utiles pour moi, donc je les conseille vraiment, souligne-t-il. Cela permet de savoir si on part dans la bonne direction.
Quand la persévérance finit par payer
En 2011, il s’inscrit au concours Talents de Cités, qui récompensent celles et ceux qui entreprennent dans les quartiers, et devient lauréat régional. « J’étais très heureux de constater que mon projet, développer un lieu ludique, culturel et social, était reconnu. », se rappelle-t-il. Il ne le cache pas, les premières années ont été difficiles. Mais au fil du temps, des travaux et de ses évolutions, le Musical construit sa réputation et séduit de plus en plus de personnes. « La persévérance et le fait de faire les choses avec le cœur et envie ont payé, estime le gérant. Le soutien des clients m’a aussi de garder ma motivation intacte. J’ai toujours gardé ma ligne : faire du Musical un lieu dédié à la vie culturelle et sociale, à la fois bar de quartier et bar de soirée. Ma force était d’être seul à proposer toutes ces choses-là. »
Pendant 6 ans, il gère l’établissement seul, aidé ponctuellement par sa sœur et avec le soutien d’autres amis et proches, notamment pour les travaux. Désormais, sa sœur a pleinement rejoint l’équipe, de même qu’un autre salarié à mi-temps. En raison du protocole sanitaire imposé par la pandémie de coronavirus, qui rend le service à table obligatoire, Maxence Cabaye fait également appel à deux autres personnes à mi-temps, pour les seconder. « Globalement, pour ce qu’on pouvait faire seul, il faut désormais être deux, explique-t-il. Heureusement, nous avons une belle terrasse qui nous permet d’accueillir pas mal de monde, donc l’activité tourne plutôt bien. »
Crédit photo : Honi
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