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Décryptage : la green tech
Alliant innovation et transition écologique, la Green Tech compte de nombreuses start-ups en France. Décryptage d'un secteur qui monte.
Aussi appelée Clean Tech ou Green Business, la Green Tech – « technologie verte » en français – désigne l’ensemble des techniques et services industriels qui sont développés dans une perspective de sauvegarde et de protection de l’environnement. Elle regroupe les entreprises, souvent des start-ups ou jeunes pousses, qui mêlent innovation et transition écologique, dans la perspective d’une croissance verte.
Ces entreprises peuvent évoluer dans différents domaines comme les transports, la santé, l’agriculture… et développent des solutions qui recourent aux circuits courts, valorisent les déchets, réduisent la pollution et les émissions de gaz à effet de serre ou encore aident à faire des économies d’énergie. Elles participent à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), sur les volets lutte contre le changement climatique, précarité énergétique ou encore préservation de la santé.
Le domaine de la Green Tech est relativement peu connu en France : deux tiers des Français (64%) n’avaient jamais entendu parler des technologies vertes en 2018, selon un sondage Odoxa réalisé en octobre de cette année.
Un label français
En 2016, le secteur a pourtant été officiellement reconnu, à travers la mise en place d’un label « Green Tech Verte » par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Il vise à distinguer les projets de start-up (de moins de 4 ans) ou de PME les plus prometteurs, en relation avec les politiques ministérielles. Plusieurs critères sont étudiés : l’ambition environnementale, la faisabilité, le réalisme économique et le degré d’innovation. En juin 2019, la France comptait 125 start-ups labellisées « Green Tech verte ».
En avril 2020, l’entreprise héraultaise Nereus, qui conçoit, développe et construit des équipements industriels alliant extraction d’eau à faible consommation d’énergie, est la première entreprise du secteur de l’eau à avoir obtenu ce label.
La labellisation permet aux entreprises de bénéficier d’un accompagnement proposé par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Cette distinction participe également à la mise en lumière et la crédibilisation des projets sur le marché.
Un réseau d'incubateurs dédiés
Dans le cadre de cette démarche gouvernementale, un réseau d'incubateur dédiés à la Green Tech a été mis en place dans différentes régions de France :
- à Champs-sur-Marne, au sein de l'École nationale des ponts et chaussées ;
- à Orléans, un Data Centre Green Tech verte est installé dans les locaux du pôle environnement du service statistique du ministère, et axé sur la science de la donnée environnementale ;
- à Toulouse, un incubateur est installé sur le site local de Météo-France, avec notamment pour mission de contribuer au fonctionnement du réseau Green Tech verte en coordonnant son offre de services à celle des autres incubateurs.
Aujourd'hui, la Green Tech apparaît comme un secteur d'avenir : les levées de fonds sont nombreuses et attirent de plus en plus de business angels et de capitaux publics.
En avril 2020, la start-up girondine Toopi Organics, fraîchement labellisée, a par exemple levé plus d’un million d’euros pour financer sa première unité de production. L’entreprise est spécialisée dans la valorisation de l’urine humaine pour l’agriculture. La jeune pousse Spareka, qui défend le droit à la réparation avec un outil de diagnostics de panne en ligne, a également levé 5 millions d'euros pour se développer.
Source : ministère de la Transition écologique et solidaire.
Liens complémentaires :
La Green Tech Verte sur le site du ministère de la Transition écologique et solidaire