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Saône-et-Loire : le pari gagnant du transport multimodal

La CCI de Saône-et-Loire gère trois plates-formes portuaires multimodales. Elles permettent de répondre aux besoins du territoire et de ses entreprises en transportant les marchandises consommées ou produites dans la région.

Parmi les nombreuses activités menées par les chambres de commerce et d’industrie, certaines sont moins connues. C’est le cas notamment de la gestion de ports. En Saône-et-Loire, la CCI gère trois plates-formes portuaires, situées à Chalon-sur-Saône, Mâcon et Pagny, et réunies sous la marque Aproport. « Ces plates-formes sont des outils au service du territoire et de ses entreprises car elles permettent l’acheminement ou l’expédition de marchandises consommées ou produites dans la région, souligne Véra Baeke, élue de la CCI de Saône-et-Loire et membre de la commission Aproport. Voilà pourquoi, il est légitime que la CCI soit impliquée dans leur gestion. »

Les trois plates-formes bénéficient de positions géographiques stratégiques, sur l’axe Rhône-Saône. Elles se situent à proximité de la ligne ferroviaire Paris-Lyon-Marseille et sont reliées aux grands ports maritimes. Elles sont donc au centre des flux européens de marchandises. Leur activité s’articule autour du transport et la manutention de vrac (engrais, céréales, bois, sable, etc.) mais aussi de marchandises en conteneurs ou de colis lourds jusqu’à 1 000 tonnes.

Des plates-formes multimodales aux nombreux avantages

Au fil des années, la CCI Saône-et-Loire a transformé ses ports en plates-formes multimodales, qui permettent le transport des marchandises, non seulement par voie fluviale et routière, mais également par voie ferroviaire. « Aproport a été le premier port fluvial français à disposer de l’autorisation de circuler sur le réseau ferré national avec ses propres moyens humains et matériels, explique Stéphane Trouillet, directeur d’exploitation d’Aproport. Nous sommes en mesure d’aller chercher un train en gare avec nos locomotives, d’en assurer le chargement/déchargement sur le port, et de le reconduire en gare pour qu’il poursuive son voyage. » En 2022, la future CCI Métropole de Bourgogne, qui réunira les CCI de Côte d’Or et de Saône-et-Loire, devrait devenir opérateur ferroviaire de proximité. « Cela permettra de circuler sur les lignes nationales pour aller chercher des trains dans les différents terminaux régionaux mais aussi de les véhiculer entre nos trois ports », explique Véra Baeke.

Le transport multimodal offre de nombreux avantages. « Il permet de tirer profit du meilleur de chaque mode : la souplesse du routier, la massification du fluvial et le coût maîtrisé ainsi que le respect de l’environnement grâce au ferroviaire », détaille Stéphane Trouillet. Pour les entreprises, l’expédition et l’acheminement des marchandises est ainsi optimisé, avec des coûts et délais maîtrisés. Dans le contexte de la transition écologique, il permet de réduire l’empreinte environnementale des entreprises. « Une barge fluviale, c’est 2500 tonnes de marchandises, soit environ 200 camions en moins sur la route », illustre le directeur d’exploitation d’Aproport. Grâce à la mise en place d’une autoroute ferroviaire en 2019, Aproport a transporté sur rails, entre Calais et Le Boulou, plus de 20 000 remorques. « Cela correspond à deux convois routiers ininterrompus entre Lyon et Dijon », image Stéphane Trouillet. Globalement, ces modes de transport combinés permettront d’éviter, en 2021, le rejet de 20 000 tonnes de CO2.

Nouvelles énergies et formation

Encouragée par les résultats positifs de ses plates-formes portuaires multimodales (8 millions de chiffre d’affaires en 2020), la CCI de Saône-et-Loire travaille sur de nombreux projets. Parmi eux, une extension des infrastructures qui arrivent aujourd’hui à saturation, afin de répondre à la demande croissante des clients. Les équipes d’Aproport assurent aussi une veille technologique sur les nouvelles énergies telles que l’hydrogène, en lien avec les agglomérations. « Il est possible que dans un futur proche, nos stations accueillent des stations hydrogène, à la fois pour les agglomérations et pour nos propres engins quand la technologie sera un peu plus mature », évoque Stéphane Trouillet. Par ailleurs, la CCI travaille sur la mise en place, à la rentrée 2021, d’une nouvelle formation en alternance Bac +5 pour former les futurs professionnels de la supply chain, dans l’optique de répondre toujours mieux aux besoins des entreprises.

Chiffres clés de 2020

  • 2,69 millions de tonnes manutentionnées (+4% malgré la crise de la Covid 19)
  • 53 % route – 27 % voie d’eau – 20 % voie ferrée
  • 8 millions de CA
  • 70 000 conteneurs manutentionnés
  • 600 000 m2 de surfaces louées à 51 entreprises implantées sur les ports

Source : CCI Saône-et-Loire

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Mis à jour le 2 juillet 2021