Business plan de reprise
Le business plan (ou plan d'affaires) est le plan d'attaque de votre reprise.
Bases
Ce document synthétique rassemble votre stratégie et vos objectifs et vous permet ainsi d'une part de vérifier que votre projet est cohérent, réalisable et présente un potentiel et d'autre part de présenter à des tiers (banquiers, administrations…) le contenu de votre projet.
Sa qualité conditionnera une mobilisation plus aisée des financements.
Truc et astuces de la CCI
Pensez à rédiger une synthèse qui résumera votre business plan.
Votre CCI est là
Votre conseiller CCI peut jeter un œil à votre business plan avant que vous ne l'utilisiez.
Parole d'expert
Les paramètres clés à considérer dans la revue d'un business plan
Contenus mis à jour le 29-04-2015
Détaillez ce que vous voulez reprendre (l'activité, la taille, la localisation et les caractéristiques de l'entreprise) et votre vision à 1, 3 et 5 ans. En quoi la reprise de votre cible vous permettra-t-elle de réaliser votre projet ?
Le lecteur doit comprendre en quelques lignes votre projet et vos ambitions.
Présentez-vous en quelques lignes : quelle sont votre expérience, vos points forts et vos points faibles ? Pourquoi vous intéressez-vous à cette entreprise ? Que pouvez-vous lui apporter ?
Présentez l'historique de l'entreprise (date de création de l'entreprise, évènements clefs, etc.)
- Son organisation générale
- Son activité
- Sa clientèle (répartition du portefeuille, ancienneté des relations commerciales...)
- Ses moyens d'exploitation (hommes, locaux, matériel)
- Ses forces et ses faiblesses
Identifiez le marché sur lequel l'entreprise évolue (taille, tendance, facteurs clefs de succès, etc.) ainsi que celui que vous voulez reprendre (la taille de son marché réel, son évolution, position de l'entreprise sur son marché, etc.). Abordez ensuite la concurrence, directe et indirecte.
Attention ! Il y a bien deux études de marché à réaliser. Prenons l'exemple d'un commerce d'alimentation bio que vous souhaitez reprendre. Il faudra faire :
- L'étude du marché dans sa globalité, c'est-à-dire celui du marché de l'alimentation bio en France avec les habitudes des consommateurs.
- L'étude du marché de l'entreprise cible, c'est-à-dire celui du marché du magasin de produits bio que vous ciblez dans sa zone de chalandise.
Analysez :
- Les trois derniers bilans
- La situation en cours
- Le chiffre d'affaires, sa rentabilité et son évolution
- Les principaux ratios financiers et leur évolution
- La structure financière et son évolution
Avec la reprise d'entreprise, évoquez les changements que vous voulez apporter. Ils peuvent concerner les bâtiments (signalétique, aménagements extérieurs et intérieurs), la stratégie de communication, le management, l'innovation, mais aussi les salariés (renouvellement, formation, promotions, etc.) et la gamme des produits.
Précisez clairement les modalités juridiques de reprise. S'agit-il d'un rachat du fonds de commerce ou des titres? D'une location-gérance? De la reprise seul ou avec des associés ? Avec quel montage juridique ? Allez-vous acheter en direct ou via une société ? Quelles sont les modalités de la période d'accompagnement avec le cédant (durée, organisation et répartition des rôles, notamment) ?
Ne discutez pas : l'établissement d'un prévisionnel sur 3 ans est un incontournable pour toute demande de financement. Il doit être plausible et réaliste.
Vous devrez y faire figurer deux types d'investissements à financer :
- le rachat de l'entreprise,
- les investissements de développement ou de remplacement prévus durant le premier exercice ou les deux suivants (les diagnostics vous ont renseigné à ce sujet).
Détaillez pour l'exercice de reprise et les deux suivants :
- vos besoins (achats de l'entreprise, frais de conseils, investissements éventuels, stock à reprendre ou à constituer, trésorerie...), ainsi que vos ressources (apports personnels, autres apports en capital, prêts d'honneur, love money, emprunt bancaire, aides diverses),
- l'évolution de l'effectif et de la masse salariale,
- vos besoins en fonds de roulement,
- votre compte de résultat prévisionnel et le seuil de rentabilité,
- votre capacité de remboursement,
- votre plan de financement (voir ci-après les financements mobilisables),
- votre plan de trésorerie.
Dans son étude réalisée en 2005, OSEO (désormais Bpifrance) avait mis en évidence une baisse de chiffre d'affaires (de 10 % en moyenne) pour l'exercice suivant une reprise. C'est le reflet de la réalité. Tenez-en compte.
N'oubliez pas également de tenir compte des charges annexes : rémunération des conseils, les droits de mutation, le coût des garanties, les frais d'enregistrement... Leur total est loin d'être négligeable.
Trucs et astuces de la CCI
- Faites des comptes de résultats prévisionnels doubles (un niveau réaliste et un niveau pessimiste).
- Argumentez les prévisionnels.
- Minimisez les aides escomptées.