Les métiers du commerce, de la vente et de la grande distribution
En plein développement, le e-commerce a entraîné des transformations importantes dans le secteur de la vente et de la distribution provoquant des changements de modèle économique et l’émergence de nouveaux services de proximité. Conséquence, des métiers ont vu le jour à côté des métiers plus traditionnels offrant toujours de belles perspectives de carrière.
La croissance du développement du commerce en ligne a fait bouger les lignes et rebattu les cartes dans le secteur de la grande distribution. Un phénomène qui, plus largement, concerne toutes les formes de commerce (de détail, de gros et inter-entreprises) et tout type de vente (de biens comme de services). En 2020, le e-commerce pesait déjà 112 milliards d’euros, en hausse de 8,5 % sur une année. En dix ans, les ventres en ligne ont été multipliées par quatre (source Fevad 2020). L’année 2020, marquée par la crise sanitaire du Covid-19 et le boom de la vente en ligne, a joué un double rôle auprès des acteurs du commerce et de leurs clients. Le e-commerce a tout d’abord servi d’amortisseur économique pour les magasins physiques qui ont ainsi pu poursuivre leur activité, empêchée ou contrainte, et ce, grâce au numérique. Les enseignes ont ainsi vu leurs ventes progresser de 53 % au cours de l’année 2020 et même faire un bond de plus de 100 % pendant les mois de confinement. Plus profondément, et vraisemblablement durablement, la crise sanitaire a installé les achats en ligne comme un mode aisé de consommation facilité par ailleurs par des circuits de livraison optimisés. Cette appropriation des achats sur internet par des consommateurs en plus grand nombre et avec des profils de plus en plus diversifiés, a aussi eu pour conséquence d’interpeller les professionnels du commerce sur leur offre et leurs pratiques de vente.
Le commerce se réinvente
À cet égard, l’équation « e-commerce = la mort du commerce traditionnel » s’est révélée fausse. Quantitativement, les ventes en ligne représentaient déjà, en 2020, 13,4 % du commerce de détail contre seulement 9,8 % un an plus tôt. Qualitativement, l’offre numérique a poussé les commerçants à se réinventer en proposant de nouveaux services plus personnalisés et plus en phase avec les modes de vie et les attentes de la clientèle via, notamment, le recours aux réseaux sociaux ou le phygital. Les commerçants ont ainsi découvert que la clientèle arbitrait entre les prix sur le net et les conseils des professionnels.les en magasin. Le commerce à distance a paradoxalement rapproché acheteurs, producteurs et vendeurs de proximité.
Promotion interne
Le e-commerce a aussi fait naître de nouveaux métiers dans une grande distribution convertie au numérique. Des postes d’analyste et de responsable du trafic, de chargé de référencement, de category manager, de community manager, de responsable de plate-forme téléphonique et de marketeur digital ont ainsi fait leur apparition. S’inspirant du fonctionnement des places de marché, les grandes enseignes de la distribution recherchent ces compétences leur permettant de proposer à une clientèle qu’elles veulent à tout prix fidéliser, une offre numérique et des services complémentaires comme la vente en ligne, le drive ou la livraison à domicile.
Outre ces profils numériques, le secteur de la grande distribution continue de recruter des postes de vente traditionnels à l’image des chefs de produits, responsables de magasin ou de la logistique sans oublier tous les métiers de bouche comme ceux de poissonnier ou de boucher. Rappelons que le secteur qui fait travailler plus de 600 000 personnes reste un vivier important d’emplois de tous types et de tous niveaux. La diffusion du numérique dans le secteur a certes conduit à des transformations ou à des menaces sur certains métiers à l’image de la multiplication des caisses automatisées en lieu et place de l’activité des caissiers et caissières. Cependant la grande distribution propose toujours des postes accessibles aux personnes peu ou pas diplômées (68 % des effectifs selon la Fédération du Commerce et de la Distribution) et des emplois prioritairement en CDI (89 %). Bon également à savoir, les perspectives de carrière dans le secteur sont réelles. La FCD rappelle que 47,5 % des cadres sont d’ancien.ne.s salarié.e.s. Même non diplômées, les recrues peuvent faire leurs armes dans les grandes enseignes. Débutant en tant que vendeur ou vendeuse en rayon, elles peuvent sans difficulté devenir chef.fe de rayon avant de prendre la direction d’un magasin. Avis aux candidat.e.s motivées !
Le saviez-vous ?


700 000
emplois dans le commerce et la grande distribution ¹

89 %
des salariés en CDI ¹

47,5 %
des cadres sont d’anciens salariés ¹

37 %
des salariés de la grande distribution ont moins de 35 ans ¹

68 %
des embauches concernent des personnes sans ou avec peu de diplômes ¹

14,1 %
la part du e-commerce dans le commerce de détail

+ 10 millions
de clients par jour ¹

177 000
sites marchands sur internet ²
41,6 millions
de Français.e.s achètent sur internet (dont 17 millions via leur mobile) ²

129 milliards d’euros
chiffre d’affaires du e-commerce en 2021 (en progression constante : + 15 % entre 2020 et 2021) ²
Sources :
¹ La grande distribution alimentaire, Fédération du Commerce et de la Distribution 2021
² Bilan du e-commerce, Fevad 2022.