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Laboratoire Nutergia : pratiquer une activité industrielle autrement
Depuis 30 ans, l’entreprise aveyronnaise Nutergia conçoit et fabrique des compléments alimentaires et s’engage dans les champs de la santé, de l’environnement et du dynamisme du territoire.
Elle est ce que l’on appelle une « pépite » : une entreprise d’excellence qui dynamise un territoire et crée de l’emploi. Créé en 1989 par le pharmacien biologiste Claude Lagarde, à Capdenac (Aveyron), le laboratoire Nutergia est spécialisé dans la conception et la fabrication et la distribution de produits de santé naturelle. « La démarche de mon père était inédite, explique Antoine Lagarde, aujourd’hui à la tête de l’entreprise. Il s’agissait d’une approche de la santé plus naturelle et complémentaire aux médicaments. À l’époque, il fallait y croire pour se lancer dans cette voie-là ! »
« Il s'agissait d'une approche de la santé plus naturelle et complémentaire aux médicaments. »
Des produits qui font recette
Il semble que l’intuition fut la bonne car, trente ans plus tard, l’entreprise se classe au troisième rang du marché français des compléments alimentaires. Nutergia emploie aujourd’hui 270 salariés, réalise 48 millions de chiffre d’affaires, et exporte un quart de sa production. Malgré la crise liée à la pandémie de coronavirus, l’entreprise enregistre une croissance à deux chiffres, portée notamment par ses produits « immunité », tels que les vitamines. « L’immunité naturelle est très recherchée, confirme Antoine Lagarde. Nous avions connu la même situation, il y a dix ans, lors de l’épidémie de grippe A. »
Au-delà de la R&D et de la fabrication de compléments alimentaires, Nutergia a développé au fil des années une importante activité de formation. « Notre valeur première est d’être éducateurs de santé, indique le dirigeant du laboratoire. Nous formons les professionnels de santé prescripteurs à notre approche holistique de la santé. Nous parlons des bienfaits de la micronutrition mais nous pensons également qu’il faut inclure des conseils plus larges, autour de l’assiette et de l’hygiène de vie, comme le sommeil et la respiration… »
Un site « éco-industriel » innovant
Engagée en matière de santé, l’entreprise s’attache également à pratiquer son activité industrielle « autrement », c’est-à-dire de manière durable et la plus responsable possible pour l’environnement. Son nouveau site de production, situé à Causse-et-Diège (Aveyron) et inauguré en 2018, en est l’illustration concrète. Toitures végétalisées, murs Trombe qui transforment l’énergie solaire en énergie thermique, puits de lumière, géothermie, matériaux naturels et locaux… Ce site « éco-industriel », particulièrement innovant, a nécessité un effort financier de l’ordre de 4 millions d’euros sur les 12 millions de l’enveloppe budgétaire totale, afin de s’intégrer au mieux dans le paysage et de limiter son empreinte carbone. Nutergia a d’ailleurs été récompensé du Prix énergie durable et climat, décerné par l’Usine Nouvelle, dans le cadre des Trophées de l’industrie durable 2020. « C’est une très belle reconnaissance qui montre que l’on peut pratiquer une activité industrielle autrement », estime Antoine Lagarde.
« Nutergia s'engage, en tant qu'acteur économique, à créer et sécuriser des emplois dans l'Aveyron »
Une responsabilité territoriale
L’entreprise souhaite également agir à l’échelle du territoire, au niveau de l’emploi d’abord. « Nutergia s’engage, en tant qu’acteur économique, à créer et sécuriser des emplois dans l’Aveyron et à participer ainsi à l’attractivité du département », indique le directeur général du laboratoire. Près de 80 personnes travaillent sur les deux sites aveyronnais et le laboratoire estime que sa croissance actuelle va mener à d’autres recrutements. « Cela n’est, certes, pas forcément facile de trouver les compétences dont nous avons besoin, mais nous espérons que la crise actuelle nous amènera des collaborateurs qui veulent améliorer leur qualité de vie et s’installer dans la région », soulève Antoine Lagarde.
Par ailleurs, le laboratoire a lancé un partenariat avec la coopérative Fermes de Figeac, afin de créer une filière de production locale d’huile de bourrache et donner, ainsi, aux agriculteurs l’opportunité de diversifier leurs cultures avec une vingtaine d’hectares de la plante. « Nous avons fait le choix d’acheter localement, souligne le dirigeant, à la fois pour sécuriser notre approvisionnement et nous inscrire dans une démarche de coopération territoriale. »
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