Intelligence artificielle : une nouvelle opportunité de croissance et de compétitivité

5 % seulement. Le baromètre France Num publié en septembre 2023 a révélé le faible pourcentage de PME françaises qui avaient recours à au moins une solution d’intelligence artificielle. 

Pourtant, dans le prolongement de la mission Villani "donner un sens à l'intelligence artificielle" de 2017, le Gouvernement a mis au point l’année suivante une stratégie nationale pour l'intelligence artificielle avec une double ambition : « préserver et consolider la souveraineté économique, technologique et politique de la France et mettre l’IA au service de l’économie et de la société ». Un effort poursuivi par les pouvoirs publics qui dédient un budget spécifique de 1,5 milliard d’euros au développement de l’IA, en plus des 2,5 milliards d’euros du plan France 2030 fléchés vers des projets d’innovation dans les champs de l’IA embarquée (intégrée dans les appareils ou composants), de l’IA de confiance (fiable mais aussi expliquée) et de l’IA générative (les « modèles géants de langage »). 

Pourquoi investir dans cette technologie qui permet de concevoir des machines capables de simuler l’intelligence humaine ? Parce qu’elle a fait ses preuves et que ses résultats sont mesurables. Les avancées technologiques, par le traitement d’un très grand nombre de données et par l’augmentation de la puissance de calcul, ont donné naissance à des algorithmes de plus en plus performants et de plus en plus utilisés. 

L’IA est entrée dans notre quotidien pour, notamment, optimiser nos usages numériques (assistants virtuels, moteurs de recherche plus pertinents, Chatbot, IA générative…), améliorer notre santé (amélioration des diagnostics) ou faciliter nos déplacements (véhicules de plus en plus autonomes). 

Pour les entreprises, l’IA offre aussi des perspectives de croissance et contribue à améliorer leur compétitivité.

• La personnalisation des services : l’IA enrichit l’expérience client. En analysant les données et grâce à l’efficacité de l’apprentissage automatique, les entreprises peuvent concevoir des produits et des services plus personnalisés et adresser des offres marketing mieux ciblées.
• L’enrichissement du travail : l’IA sonne le glas de tâches répétitives, fastidieuses et chronophages. Elle permet d’enrichir le travail de missions plus créatives et à plus forte valeur ajoutée. Mais l’IA permet aussi de faire faire par la machine des actions que l’on ne sait pas faire ou moins aisément. L’IA générative (ChatGPT ou Copilot par exemple) permet de produire des messages de communication, de promotion de produits ou de services « prêts à l’emploi ».

• Le développement de l’innovation, de la création de valeur et de nouveaux produits ou services : la machine peut être utilisée pour analyser de grandes quantités de données, modéliser des comportements de consommateurs et identifier des tendances de consommation. Ce faisant, de nouveaux débouchés commerciaux, de nouveaux modes de vente ou de nouveaux marchés peuvent émerger.
• L’augmentation de la productivité : un traitement plus fin et plus systématique des données a déjà fait progresser la maintenance des machines dans l’industrie ou dans les transports et a ainsi permis aux entreprises de gagner en productivité.
• Le renforcement de la position concurrentielle des entreprises : plus innovantes et plus rapides dans le développement de leurs projets, les entreprises peuvent faire la différence en proposant de nouvelles fonctionnalités offertes par l’IA qui améliorent l’usage des produits ou services.
• L’amélioration de la cybersécurité : face à l’explosion des cyberattaques, le combat peut aussi se gagner machine contre machine. L’IA fait gagner du temps et de la réactivité dans l’analyse des attaques informatiques protéiformes (données fantômes, anomalies de fonctionnement ou intrusions dans les réseaux par exemple). Les menaces peuvent être plus rapidement identifiées et les parades déployées sont donc plus efficaces.

Pour convaincre un plus grand nombre d’entreprises d’utiliser ces solutions opérationnelles dans leur activité et donner ainsi corps à cette « 4 ͤ révolution industrielle », l’État prévoit d’accompagner 500 PME et ETI d’ici à 2025 dans l’adoption et l’intégration de solutions d’IA pour accélérer leur modernisation et accroître leur compétitivité.

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