Améliorer la trésorerie de votre entreprise
La trésorerie est l’indicateur financier les plus important notamment pour une TPE (Très Petite Entreprise). Cet indicateur permet d’assurer la pérennité de l’entreprise. Il est donc nécessaire de bien connaître les leviers permettant d’améliorer la trésorerie et de la maitriser.
La capacité d’autofinancement
Ressource interne qui mesure la rentabilité globale de l’entreprise, la capacité d’autofinancement est aussi le surplus monétaire dégagé par les opérations courantes de l’exercice.
Elle peut être affectée à plusieurs enjeux par le chef d’entreprise :
- augmenter ses fonds de roulement, pour sécuriser sa trésorerie.
- réaliser des investissements, pour renforcer sa compétitivité.
- rembourser ses emprunts et ses dettes, pour favoriser son indépendance financière.
- verser des dividendes à ses actionnaires.
- couvrir ses risques par les dotations aux provisions.
La CAF permet au banquier d’apprécier la marge de manœuvre dont dispose l’entreprise pour faire face à ses besoins de financement elle permet de rembourser la fraction en capital des emprunts.
C’est donc un ratio qui sera scruté en priorité, lorsqu’un chef d’entreprise sollicite de nouveaux financements.
« Il est nécessaire que la CAF soit positive pour dégager une source d’autofinancement ou de financement ».
CAF = EBE - charges décaissables + produits encaissables
Le fonds de roulement
Le fonds de roulement représente la partie des capitaux permanents de votre entreprise qui ne finance pas les immobilisations et reste donc disponible pour les besoins de l’exploitation.
Il se calcule à partir du bilan (partie haute qui concerne les immobilisations et les capitaux propres).
FR = Capitaux permanents - Actifs immobilisés
Plus le fonds de roulement est élevé, plus la solvabilité de l’entreprise est meilleure.
Si le FR est positif = des ressources stables financent les immobilisations.
Si le FR est négatif = les immobilisations sont financées par la trésorerie.
Cette situation sous-entend des problèmes de trésorerie et provoque la méfiance des banques.
Actif | Passif |
---|---|
Immobilisations nettes - incorporelles - corporelles - financières |
Capitaux propres - capital social - réserves - résultat exercice antérieur |
Stocks | Dettes à long terme |
Créances clients | Dettes à court terme |
Le besoin en fonds de roulement
Le BFR représente le besoin de financement nécessaire à votre entreprise pour fonctionner au quotidien.
Il matérialise le besoin en trésorerie que l’activité de l’entreprise entraîne. Idéalement, le fonds de roulement doit permettre de financer une partie de votre BFR.
BFR = Stock + Créances clients – Dettes fournisseurs
Si le BFR est positif, le besoin est supérieur aux ressources d’exploitation. Il faut donc le financer.
Si le BFR est négatif, le besoin est inférieur aux ressources d’exploitation. L’entreprise n’a donc pas besoin d’utiliser ses excédents de ressources..
Bilan | |
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Actif = Emplois | Passif = Ressources |
Stocks - matières premières - encours - produits finis |
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT |
Clients (créances) | |
Fournisseurs (dettes) |
La réduction du BFR est un des moyens de réduire ses besoins en financement pour permettre à l’entreprise de retrouver un équilibre financier.
Elle peut prendre des formes différentes :
- réduction des stocks
- renégociation des délais de paiement fournisseurs
- renégociation des délais de paiement clients
Les outils bancaires
Les crédits de fonctionnement adaptés aux problèmes de trésorerie
Afin d’assurer l’équilibre de votre trésorerie et permettre de faire face à vos engagements, vous pouvez négocier des lignes de crédits à court terme.
Ne confondez pas facilité de caisse et découvert !
La facilité de caisse : lorsqu’un établissement financier accepte que votre solde soit débiteur, il vous consent une facilité de caisse. L’objectif est de vous permettre de faire face au décalage des entrées et sorties de fonds, pour une période ponctuelle (échéance de fin de mois par exemple). Elle est le financement par excellence de la partie fluctuante du BFR. Son montant dépasse rarement la moitié du chiffre d’affaires.
Le découvert : l’autorisation de découvert résulte d’une convention entre vous et votre banquier, pour un montant déterminé (souvent d’une durée annuelle). Une facilité de caisse peut devenir elle-même un découvert si elle est utilisée de façon durable.
Le découvert peut être dangereux pour votre entreprise s’il devient trop important ou si vous commencez à ressentir des difficultés. C’est en général au moment où le besoin devient de plus en plus crucial pour votre entreprise que l’établissement financier aura tendance à se retirer en réduisant ou en supprimant son découvert.
Attention ! Si un découvert bancaire peut être rapidement mis en place, il peut tout aussi bien être très rapidement supprimé, suite à l’appréciation du banquier de vos capacités à honorer le découvert.
Pour réduire les aléas et les pièges du découvert bancaire, 3 solutions sont généralement proposées.
L’affacturage : Il s’agit d’une technique qui vous permet de transférer vos créances commerciales à un affactureur.
Il peut proposer 3 types de services :
la gestion des créances clients : vos clients deviennent les débiteurs de l’affactureur.
la garantie contre le risque de l’impayé : le prix que le factor vous paye immédiatement ne fera l’objet d’aucune demande de remboursement.
un financement à court terme : vous pouvez utiliser en avance-crédit 100% du montant des factures transmises à votre factor.
Contrairement au découvert, l’affacturage va apporter certaines garanties de durée.
Pendant cette période, le contrat de financement ne sera pas rompu (sauf cas exceptionnels). S’il y a rupture, un préavis de 3 mois devra être respecté, vous permettant ainsi de trouver un autre contrat d’affacturage ou un autre moyen de financement. L’affacturage est relativement cher, notamment si les factures sont nombreuses avec de faibles montants. Son coût englobe la commission d’affacturage (gestion des créances et assurance) allant de 1 à 2,5% du montant des factures TTC et, en cas de mobilisations, les intérêts payés prorata temporis sur les avances faites.
Les factors proposent souvent un forfait d’affacturage en fonction du nombre de factures émises.
L’escompte : il vous permet de recevoir une avance de trésorerie sur les créances (traite, lettre de change relevé, billet à ordre dématérialisé) que vous détenez sur vos clients avec un délai de paiement de 45 ou 60 jours. Vous remettez cet effet à l’établissement financier qui vous en règle le montant, après avoir déduit sa rémunération (généralement le taux de base bancaire + une prime de risque).
La cession DAILLY : vous adressez à votre banquier un bordereau, mentionnant les créances que vous détenez sur des clients et vous lui cédez par là-même vos créances. En contrepartie, l’établissement financier vous verse le montant des créances cédées, sous déduction d’une rémunération.
Ce mécanisme permet de reconstituer votre trésorerie en mobilisant vos créances professionnelles. Cette forme de mobilisation de trésorerie est appréciée pour sa souplesse, la rapidité de sa mise en œuvre et ses frais en sont réduits (agios + commissions). Elle est cependant de moins en moins utilisée par les établissements financiers.
Les cautions
Cette garantie est plus que jamais d’actualité sous l’effet des nouvelles mesures de protection du patrimoine du dirigeant et la réforme des procédures de redressement et de liquidation judiciaire.
Lorsque la banque met en place une convention de trésorerie à court terme, octroie un prêt ou des outils de mobilisation de créances, elle souhaite se protéger et demande fréquemment la caution personnelle du dirigeant de l’entreprise.
Le cautionnement est un acte grave, comportant peu de formalisme (à la différence d’un nantissement ou d’une hypothèque). Il est trop souvent considéré à la légère puisqu’il n’emporte qu’une signature et pas de frais de prise de garantie. C’est aussi sans doute les raisons pour lesquelles il rencontre la faveur des établissements financiers.
Les effets leviers mobilisables
Différentes aides ou dispositifs (régionaux, départementaux …) existent pour accompagner votre développement.
Vous pouvez vous rapprocher de votre CCI pour connaître ces dispositifs.