Suggestion d'articles





Le Baromètre des entreprises françaises 2024 : Quelles certitudes des entrepreneurs dans un climat d’incertitudes ?
L’environnement économique et géopolitique est incertain et peu propice à l’optimisme en ce début d’année 2024. Pour autant, les entrepreneurs interrogés dans le cadre de l’édition 2024 du Baromètre des entreprises françaises, réalisé par Eurogroup Consulting en partenariat avec BFM Business et CCI France, font preuve de résilience et, globalement, de clairvoyance sur les enjeux et défis qu’ils ont à relever.
L’incertitude de l’avenir est le pire de tous les maux. La devise de Bonaparte s’applique tout particulièrement au domaine des affaires et parfaitement à l’état d’esprit des chefs d’entreprise en ce début d’année 2024. Tel est le sentiment qui domine à la lecture des résultats du Baromètre des entreprises françaises 2024 réalisé par le cabinet Eurogroup consulting en partenariat avec BFM Business et le réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie.
Dans un contexte de guerre et de tensions géopolitiques et face au retour de l’inflation, les dirigeants des grandes entreprises comme ceux des PME vont devoir composer avec un climat économique incertain. Un environnement qui invite Gilles Bonnenfant, à considérer que « l’année 2024 apparait clairement comme une année de bascule ». Et le Président d’Eurogroup Consulting de se féliciter que « dans ce climat fragile qui pourrait les mener au doute, les dirigeants tiennent bon et se démarquent par la confiance en la capacité de leurs entreprises à réagir rapidement et s’adapter ».
77 % des dirigeants oscillent entre incertitude (35 %) et confiance (25%)
Pour la première fois depuis 2012, la part des dirigeants prévoyant une baisse d’activité est plus grande que celle de ceux qui prévoient une croissance. À cet égard, les dirigeants d’Entreprise de Taille Intermédiaire (ETI) et de grandes entreprises sont plus pessimistes dans leurs prévisions d’activité en France (solde à – 14) que ceux des PME (solde à -3).
Les résultats du Baromètre des entreprises françaises démontrent que les dirigeants entendent cependant faire preuve de résilience et affichent leur confiance dans la rentabilité économique en France. L’indicateur de rentabilité a augmenté de 6,7 % entre 2023 et 2024. Il est à noter que les prévisions de rentabilité sont quasiment identiques quelle que soit la taille des entreprises.
Néanmoins, les prévisions d’investissement continuent de baisser, suivant en cela la tendance initiée en 2022. Un mouvement particulièrement sensible en ce qui concerne les perspectives d’investissement à l’étranger qui chutent de 45 points !
Dans la continuité de l’édition 2023 du Baromètre, les entrepreneurs placent toujours les risques économiques, financiers et ceux liés au coût de l’énergie en tête de liste de leurs préoccupations (70% des réponses).
Dans le contexte actuel, il faut relever que les risques géopolitiques et les cyber menaces apparaissent respectivement en antépénultième et en dernière position dans les avis formulés…
Pour cette nouvelle année, les dirigeants identifient très clairement trois défis prioritaires :
- la rentabilité (par la maîtrise des coûts et le maintien des marges) avec 45 % des réponses,
- les ressources humaines (pour attirer et fidéliser les talents) à 25 %
- les transitions écologique et énergétique à 14 %.
Des résultats qui démontrent comme le souligne Alain Di Crescenzo, Président de CCI France, que « l’adaptation de l’entreprise à son environnement sera capitale dans un contexte économique mondial incertain et mouvant où de nouveaux enjeux stratégiques vont bousculer les acquis ».
Trois enjeux stratégiques attendent les entreprises cette année :
1° les défis ressources humaines avec pour priorité pour les dirigeants :
- 40 % maintenir ou développer l’engagement des collaborateurs
- 27 % proposer des salaires attractifs
- 15 % proposer une offre de formation engageante et adaptée
2° les engagements Responsabilité Sociale des Entreprises
avec dans l’ordre, la sobriété énergétique, les achats durables et la conformité aux référentiels les plus exigeants
3° le développement de l’Intelligence Artificielle (IA)
et ce même si, 58 % seulement des ETI et des grandes entreprises perçoivent l’IA comme un levier de compétitivité et 61 % des PME se déclarent « peu ou pas concernées » par le sujet.
Pour aller plus loin
L'interview de Gilles Bonnenfant, Président d'Eurogroup Consulting