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Grande consultation des entrepreneurs : les dirigeants prudents face aux prémices d'une quatrième vague
Après deux mois encourageants sur le plan sanitaire, la perspective d’une quatrième vague de l’épidémie met un coup d’arrêt à l’amélioration du moral des dirigeants d’entreprise. Cette baisse de l’optimisme se fonde sur une moindre confiance dans les perspectives économiques pour les 12 mois à venir. Cependant une large majorité des dirigeants reste tout de même confiante pour son entreprise.
Les prémices d’une quatrième vague rendent les dirigeants prudents
Après deux mois encourageants sur le plan sanitaire, la perspective d’une quatrième vague de l’épidémie met un coup d’arrêt à l’amélioration du moral des dirigeants d’entreprise. L’indicateur de l’optimisme perd 12 points par rapport à juin, pour s’établir à 96. L’indicateur conserve un niveau équivalent pour les dirigeants des entreprises comptant 0 à 9 salariés (96) et de celles comptant 10 salariés ou plus (94).
Cette baisse de l’optimisme se fonde sur une moindre confiance dans les perspectives économiques pour les 12 mois à venir. Malgré une baisse de 8 points, une large majorité des dirigeants reste tout de même confiante pour son entreprise (73% dont 18% très confiants). La confiance pour l’économie française et pour l’économie mondiale reflue également (respectivement 40% et 39%). Ces niveaux restent toutefois supérieurs à ceux relevés la plupart des mois depuis le début de la crise sanitaire.
Seule une minorité des dirigeants d’entreprise s’attend pour autant à rencontrer des difficultés à la rentrée de septembre. 31% craignent ainsi d’avoir du mal à maintenir une trésorerie saine, 9% craignant même de rencontrer des difficultés importantes. Alors que le secteur du transport de marchandise international est fortement perturbé depuis le début de la crise, 30% des dirigeants s’attendent à avoir des difficultés pour l’approvisionnement en matières premières, dont 17% des difficultés importantes. Moins de dirigeants redoutent d’avoir des difficultés dans la gestion de leurs stocks (20%). Pour une partie des dirigeants des entreprises comptant au moins un salarié, la gestion des ressources humaines est aussi un point de vigilance. 36% d’entre eux anticipent des difficultés à la rentrée de septembre, dont 14% des difficultés importantes.
Les dirigeants des entreprises comptant au moins 10 salariés se montrent plus inquiets pour la gestion des ressources humaines (52% contre 36% pour les entreprises plus petites), pour l’approvisionnement en matières premières (37% contre 29%) et pour la gestion des stocks (28% contre 20%). En revanche, les dirigeants des entreprises comptant de 0 à 9 salariés craignent davantage d’avoir des difficultés concernant leur trésorerie (31% contre 23% pour les entreprises plus grandes).
Les dirigeants des entreprises du secteur de la construction sont particulièrement inquiets pour l’approvisionnement en matières premières (au moins 23 points de plus que dans n’importe quel autre secteur) et pour la gestion de leurs stocks (18 points de plus au moins).
Une majorité des dirigeants pour la vaccination obligatoire en entreprise
Après un an et demi de crise sanitaire, la moitié des dirigeants des entreprises comptant au moins un salarié estime que ses collaborateurs sont plus fatigués (51%), soit encore 7 points de plus qu’en janvier. Dans le même temps, 40% estiment que leurs collaborateurs sont plus stressés (-4 points par rapport à janvier). En parallèle, les dirigeants témoignent d’une implication encore plus forte de leurs équipes. 21% disent ainsi que leurs collaborateurs sont davantage capables de faire preuve d’initiative par rapport à il y a un an et demi (+11 points depuis janvier), 21% qu’ils sont plus investis (+7 points) et 14% plus performants (+6).
Les dirigeants des entreprises comptant au moins 10 salariés sont plus nombreux à percevoir chez leurs équipes une augmentation de la fatigue (60% contre 51% de ceux des entreprises comptant de 1 à 9 salariés) et du stress (45% contre 40%).
Sous réserve d’une situation sanitaire favorable, de nombreuses entreprises envisagent de ne plus accorder de jours de télétravail à leurs équipes en septembre. 33% des dirigeants des entreprises comptant au moins un salarié déclarent qu’ils le faisaient pendant la crise mais qu’ils arrêteraient à cette période. 21% continueraient toutefois de le faire, dont 15% qui ne le faisaient pas avant la crise sanitaire. Une proportion similaire continuerait de privilégier les visio ou audio-conférences pour les rendez-vous externes (19%), mais un peu moins d’entreprises continueraient de faire de même pour les réunions en interne (13%). Il faut toutefois relever que de nombreuses entreprises n’ont jamais mis en place ni le télétravail (45%), ni la préférence des visio ou audio-conférences en externe (37%) ou en interne (40%).
Les entreprises de services sont les plus nombreuses à prévoir de pérenniser une part de télétravail à la sortie de la crise sanitaire : 29% soit au moins 10 points de plus que dans les autres secteurs. De même, plus les entreprises comptent de salariés, plus elles envisagent de continuer à proposer du télétravail à leurs équipes à la fin de la crise sanitaire. Ainsi 43% des entreprises d’au moins 10 salariés le prévoient contre 17% de pour celles comptant 1 à 9 salariés.
Toutes ces réflexions sur l’organisation du retour à la normale dans les entreprises sont toutefois menacées par la quatrième vague de l’épidémie. Dans ce contexte, 60% des dirigeants d’entreprise sont favorables à une forme de vaccination obligatoire en entreprise. 52% y sont favorables pour tous les collaborateurs, alors que 8% y sont favorables uniquement pour les collaborateurs en contact physique avec clients et/ou fournisseurs.
Les dirigeants des entreprises comptant au moins 10 salariés sont un peu moins favorables à la vaccination obligatoire en entreprise : 53% contre 61% des dirigeants des entreprises plus petites.
L’allongement du congé paternité est très bien accueilli
Les dirigeants d’entreprise accueillent très positivement l’allongement de la durée du congé paternité de 11 à 25 jours. 80% estiment que c’est une bonne chose (dont 58% tout à fait), 63% estimant que cela favorisera la parité hommes-femmes dans les entreprises. De plus, seulement 15% craignant que cet allongement ait un impact négatif sur leur productivité, 63% déclarent qu’ils vont encourager leurs salariés futurs pères à le prendre. Pour autant, la durée de 25 jours semble adaptée pour une large partie des dirigeants : 76% d’entre eux ne trouvent pas qu’elle devrait être étendue au-delà (dont 53% pas du tout).
Les dirigeants des entreprises comptant au moins 10 salariés ont une opinion plus positive sur l’allongement du congé paternité : 87% estiment que c’est une bonne chose contre 79% des dirigeants d’entreprises plus petites. Cela signifie qu’ils arrivent à dépasser leurs craintes pourtant plus grandes, dans la mesure où 31% d’entre eux redoutent que cette mesure ait un impact sur la productivité de leur entreprise (contre 14%).
(1) Sondage Opinionway réalisé par téléphone auprès de 613 dirigeants d'entreprise entre le 8 et le 19 juillet 2021 dans le cadre de la Grande Consultation des entrepreneurs.
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