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Grande consultation des entrepreneurs : Petites coupures mais grosses craintes

Coupures d’électricité et inflation constituent les deux menaces qui inquiètent le plus les dirigeants d’entreprise. 83 % des entrepreneurs interrogés craignent que l’activité de leur entreprise soit perturbée en cas de coupure d’électricité. Les chefs d’entreprise dont le moral est en baisse en décembre souhaitent prioritairement pour 2023 un retour de l’inflation à un niveau normal et une accalmie de la crise énergétique.

stat cge decembre

Les prix de l’énergie demeurent hauts et les craintes vives concernant d’éventuelles coupures d’électricité cet hiver. RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France, a indiqué qu’il pourrait procéder à des coupures de 2 heures dans certains territoires si la production d'électricité s’avérait insuffisante. Dans le cas où leur territoire serait concerné par une coupure d’électricité, une large majorité des dirigeants déclare que l’activité de leur entreprise serait perturbée (83%) et même souvent gravement perturbée (20%) voire complètement bloquée (42%).

  • 77% des dirigeants du secteur du commerce déclarent que leur activité serait au moins gravement perturbée en cas de coupures. Une majorité des dirigeants fait le même constat dans les secteurs de l’industrie (66%) et des services (62%). Les dirigeants d’entreprises de la construction sont plus optimistes sur leur capacité à se passer du réseau d’électricité pendant 2h, 30% déclarant tout de même que leur activité serait au moins gravement perturbée.
  • Si les dirigeants d’entreprises de 10 salariés ou plus estiment plus souvent que leur activité serait au moins gravement perturbée (69% contre 62% dans les entreprises plus petites), une part moindre juge que l’activité serait complètement bloquée (32% contre 43%).

Malgré des risques importants, 86% des dirigeants des entreprises qui seraient perturbées par une coupure ne prendront pas de mesures préventives. Parmi ces dirigeants, nombreux sont ceux qui s’estiment impuissants face aux coupures de courant : 48% indiquent qu’ils ne peuvent rien faire. En définitive, seuls 9% des dirigeants ont d’ores et déjà pris des mesures, tandis que 5% disent qu’ils l’envisagent.

  • Parmi les dirigeants menacés par les conséquences d’une coupure de courant, ceux à la tête d’entreprises comptant moins de 10 salariés sont plus fatalistes : 49% déclarent qu’ils ne peuvent prendre aucune mesure pour s’y préparer, contre 32% des chefs d’entreprises plus grandes.

L’économie étant toujours sous la menace de la crise énergétique, le moral des dirigeants demeure très bas (67), les gains du mois dernier étant quasiment effacés (-7 pts). Toutefois, alors que l’état d’esprit des dirigeants d’entreprise comptant moins de 10 salariés fléchit (67, -7 pts), celui des dirigeants des entreprises plus grandes reste au même niveau que le mois précédent (65, +1 pt).


La satisfaction concernant la situation actuelle baisse, un tiers jugeant que c’est très bien en ce moment (33%, -4 pts). Une partie des dirigeants reporte ses espoirs sur l’avenir : 23% espèrent que ce sera mieux demain (+4 pts). Il reste que l’état d’esprit le plus courant est que c’était mieux hier (43%, stable). Les dirigeants se montrent moins confiants pour les perspectives économiques de leur entreprise dans les 12 prochains mois (59%, -6 pts).

  • Le sentiment que ce sera mieux demain connait une forte hausse chez les dirigeants d’entreprises du secteur industriel (33%, +13 points).
  • La confiance dans les perspectives économiques de son entreprise baisse chez les dirigeants d’organisation de moins de 10 salariés (58%, -6 pts) comme chez ceux des entreprises plus grandes (76%, -6 pts).

De plus, les inquiétudes concernant l’inflation se renforcent nettement ce mois-ci, plus de la moitié des dirigeants déclarant que le phénomène économique pourrait avoir des conséquences sur la viabilité de leur entreprise, soit 15 points de plus qu’en novembre (54%).


Les souhaits des chefs d’entreprise pour 2023 confirment des inquiétudes qui se concentrent sur la crise énergétique. Le premier souhait cité est le retour de l’inflation à un niveau normal (53%), le deuxième une accalmie de la crise énergétique (41%) et le troisième une diminution des tensions géopolitiques mondiales (36%). Des sujets pourtant cruciaux comme la réduction du chômage (19%), l’arrivée de main d’œuvre supplémentaire dans les secteurs en tension (13%) ou une diminution des difficultés d’approvisionnement (11%) deviennent ainsi des préoccupations secondaires pour les dirigeants.


Par rapport au début du quinquennat précédent, la majorité des dirigeants considère que les obligations liées à la gestion d’une entreprise se sont alourdies : 61% jugent qu’elles sont plus compliquées à gérer (dont 36% beaucoup plus compliquées). Un tiers des chefs d’entreprise n’a pas perçu d’évolution dans un sens ou dans un autre (31%), mais très peu ont le sentiment que la situation s’est améliorée : seuls 7% estiment que ces obligations sont plus simples à gérer aujourd’hui qu’il y a cinq ans.

  • Les dirigeants d’entreprise ont davantage le sentiment d’une complexification de leurs obligations dans les secteurs de la construction et du commerce (respectivement 69% et 67%).

En parallèle de leurs obligations pour leur entreprise, les dirigeants considèrent que les administrations de l’Etat s’investissent davantage dans leur rôle de contrôle (59%) et de sanction (52%), que dans un rôle de conseil vis-à-vis des entreprises (27%).

  • L’Etat apparait plus présent pour les chefs d’entreprise comptant au moins dix salariés, mais toujours moins porté sur l’accompagnement. Près de trois quarts d’entre eux considèrent que les services de l’Etat remplissent leur rôle de contrôle (73%), et deux tiers partagent cet avis concernant leur rôle de sanction (63%) mais, seulement 38% s’agissant de leur rôle de conseil.

Malgré les craintes concernant le coût et la disponibilité de l’électricité, une part notable des dirigeants ne sait pas si la date d’échéance du contrat avec son fournisseur est fixée à la fin 2022 (18%). Pour le reste, 71% dirigeants affirment que leur contrat ne se termine pas à la fin de l’année 2022. Parmi eux 45% déclarent que leur contrat arrivera à échéance pendant l’année 2023, dont 19% au premier semestre et 26% au second. Toutefois, 34% indiquent que la date d’échéance de leur contrat est plus lointaine, et 21% disent ne pas connaitre la date d’échéance de leur contrat.

 

contrats electricité CGE

 


11% font toutefois état d’un contrat d’électricité caduc d’ici la fin de l’année. 4% déclarent qu’ils ont déjà renégocié un contrat, 71% desquels indiquent un montant en hausse par rapport au contrat précédent, pour une augmentation moyenne de 133%. Le mois dernier, c’était précisément ce chiffre qui était présenté comme le seuil moyen au-dessus duquel l’activité des entreprises serait menacée.

 

Grande consultation des entrepreneurs - décembre 2022
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(1) Sondage Opinionway réalisé par téléphone auprès de 607 dirigeants d'entreprise entre le 6 et le 13 décembre 2022 dans le cadre de la Grande Consultation des entrepreneurs.

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Mis à jour le 21 décembre 2022