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Grande Consultation des Entrepreneurs

Grande consultation des entrepreneurs : la cinquième vague de Covid-19 affecte le moral des entrepreneurs

Si l’arrivée de la cinquième vague de la pandémie sape l’optimisme des chefs d’entreprise qui redoutent ses effets négatifs pour l’activité économique, elle ne les empêche cependant pas de croire en des jours meilleurs. 14 % des dirigeants – le plus haut score jamais enregistré – projettent de recruter de nouveaux collaborateurs l’an prochain.

La cinquième vague dégrade l’état d’esprit des dirigeants d’entreprise

La cinquième vague et les inquiétudes nées de l’émergence du variant omicron ont ramené la crise sanitaire au centre des préoccupations. L’optimisme des dirigeants est atteint, l’indicateur perdant 16 points sur cette vague pour s’établir à 87. Les chefs des plus petites entreprises comptant 0 à 9 salariés sont aussi touchés (-15 points, 86) que ceux des entreprises comptant 10 salariés ou plus (-18 points, 92).


Pour leur propre entreprise, la moitié des dirigeants anticipe que la cinquième vague aura des effets négatifs (52%), 32% redoutant même des effets négatifs importants. La crainte est équivalente concernant leur secteur d’activité : 55% s’attendent à des effets négatifs, dont 35% des effets négatifs importants. Pour l’économie française en général, la crainte est encore plus répandue, 81% des chefs d’entreprise estimant que des effets négatifs sont à prévoir, la moitié des dirigeants anticipant des effets négatifs importants (50%).

Les dirigeants des entreprises comptant au moins 10 salariés sont plus sereins. Moins de 50% d’entre eux s’attendent à des effets négatifs (42%) sur leur entreprise. C’est dans l’industrie que les chefs d’entreprise sont le plus inquiet : 64% redoutent des effets négatifs sur leur secteur à cause de la cinquième vague, dont 41% des effets négatifs importants.


Face à la cinquième vague de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a demandé aux entreprises de renforcer le recours au télétravail. Pour autant, il apparait que la majorité des entreprises comptant au moins 1 salarié ne peuvent pas activer ce levier : 65% des chefs de ces entreprises déclarent que leurs collaborateurs n’ont pas une activité compatible avec ce mode de travail. 16% des dirigeants reconnaissent quant à eux que leur entreprise ne propose simplement pas de télétravail à ses collaborateurs. Même dans les entreprises qui le proposent aux salariés, le recours au télétravail est limité : depuis la rentrée de septembre, 14% des entreprises déclarent que leurs collaborateurs font en moyenne 1 ou 2 jours de télétravail, contre 4% qui en font plus. De surcroit, parmi les entreprises qui ont recours au télétravail et qui disposent encore de marges de manœuvre pour augmenter ce recours, une large majorité n’a pas l’intention de prendre de décisions pour augmenter ce recours (78%). Seuls 4% pensent imposer davantage de jours de télétravail.

Le recours au télétravail est beaucoup répandu dans les entreprises comptant 10 salariés ou plus : 36% en tout, contre 15% dans les entreprises comptant de 1 à 9 salariés.

Peu de dirigeants s’attendent à un impact de l’élection présidentielle

Malgré les doutes liés à la crise sanitaire, l’intention d’embaucher de nouveaux salariés dans l’année à venir se maintient à un niveau historiquement haut, 14% des dirigeants souhaitant augmenter leur effectif en 2022. C’est le deuxième score le plus élevé depuis le début du baromètre, seulement dépassé en juin dernier (15%). La perspective de lendemains meilleurs à la hausse (+7 points, 27%) explique peut-être cette projection en termes de recrutement.

Les intentions d’embauche sont particulièrement fortes dans les secteurs de la construction (20%), du commerce (19%) et de l’industrie (17%). Les dirigeants du secteur des services affichent moins d’ambition en la matière, bien qu’un sur dix souhaite tout de même embaucher au cours de l’année prochaine (11%).


Concernant l’élection présidentielle à venir, la liste des candidats s’est clarifiée au cours des dernières semaines, surtout à la droite du spectre politique. Pour autant les chefs d’entreprise n’ont toujours que peu d’attentes vis-à-vis de l’élection : seulement 15% d’entre eux estiment qu’elle aura un effet positif sur l’économie française. Ils étaient 22% à appréhender des effets positifs en octobre dernier, soit une baisse de 7 points qui se fait au détriment d’une certaine forme d’incrédulité : 55% n’anticipent aucun impact +6 points en deux mois).;

Pour ce qui est des thèmes de campagne, l’emploi ainsi que l’éducation et la formation figurent toujours parmi ceux que les dirigeants jugent les plus importants pour l’élection présidentielle : ils sont cités par respectivement 71% et 68% d’entre eux. Pour la première fois, l’environnement complète le podium (65%), ex aequo avec le pouvoir d’achat (65%), qui occupait lors des mesures précédentes la deuxième place.

(1) Sondage Opinionway réalisé par téléphone auprès de 604 dirigeants d'entreprise entre le 1er et le 13 décembre 2021 dans le cadre de la Grande Consultation des entrepreneurs.

Grande consultation des entrepreneurs - décembre 2021
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Mis à jour le 16 décembre 2021