Les métiers de la sécurité et de la défense
Le sens du service et le goût de l’ordre caractérisent les métiers du secteur de la sécurité et de la défense. Les militaires et les personnels de la sécurité, tant publique que privée, partagent tous un même engagement : lutter contre les agressions et maintenir la sûreté des personnes et des biens. Le secteur se caractérise aussi par la diversité des profils recherchés tant pour les fonctions militaires que pour les fonctions civiles.
« Pour moi, pour les autres, s’engager » ou bien encore « croire en soi » et « aller de l’avant ». Les campagnes de recrutement de l’armée pour attirer de nouvelles recrues sont offensives et invitantes. Les trois corps d’armée (terre, mer, air), tout comme la police et la gendarmerie, recherchent des candidats très motivés, partageant les valeurs de l’institution qu’ils s’apprêtent à servir. Et des volontaires qui sont partants pour un engagement sur la durée.
L’armée qui comptera dans ses rangs, en 2025, 275 000 personnes en équivalent temps plein (77% de militaires et 23 % de civils) selon le décompte du ministère des Armées, recrute et forme 26 000 jeunes dans les deux statuts chaque année. Pour accompagner les futures recrues dans leur choix d’orientation, les services de recrutement des différentes armes annoncent la couleur sur leur site internet détaillant un vrai parcours de recrutement avec entretien individuel, tests sportifs, médicaux et psychotechniques sur deux jours. Mieux vaut partir en terrain connu pour exercer ce métier « pas comme les autres ».
Plus de 400 métiers dans l’armée de terre
Depuis la professionnalisation de l’armée et la fin du service militaire obligatoire, le ministère des armées redouble d’efforts, notamment de communication, pour attirer des candidats qui peuvent aussi exercer leurs compétences dans le privé. Car l’armée recrute aussi nombre de civils employés dans près de 650 métiers : boulangers, cuisiniers, mécaniciens, informaticiens, chargés des ressources humaines, pilotes, médecins ou bien encore infirmiers… Quantitativement, l’armée de terre propose ainsi plus de 400 métiers, l’armée de l’air une soixantaine et la marine nationale une cinquantaine. Pour gagner la bataille de l’emploi, l’armée peut mettre en avant les responsabilités, très opérationnelles, qui sont rapidement confiées aux recrues mais aussi les perspectives de promotion, son investissement dans la formation (premier recruteur public d’apprentis) et la stabilité professionnelle. Autre argument qui fait mouche : la diversité des niveaux de qualification attendus, du militaire du rang sans le Bac à l’officier au niveau Master. Certains profils sont particulièrement recherchés, notamment parmi les experts en systèmes d’information, en télécommunication, en informatique et en cybersécurité. Ainsi, justifiés par les besoins dans la lutte contre le terrorisme et le développement de nouveaux systèmes de défense, notamment dans l’aérien et le spatial, 3 000 postes dans le renseignement et la cyberdéfense ont été ouverts entre 2019 et 2023, ce qui représente la moitié des recrutement prévus jusqu’en 2025. Des compétences qui sont également demandées dans la police et la gendarmerie qui disposent d’unités spécialisées pour traquer les délinquants qui agissent sur le net
Un métier, une passion
Métiers de contact et de proximité avec les citoyens, les fonctions de policiers et de gendarmes s’exercent sur le terrain. Quel que soit leur niveau de responsabilité, les personnels de la sécurité intérieure partagent le même sens du devoir et sont tenus de défendre les valeurs de droiture et de probité, tout en prenant en compte, ce qui est le plus souvent leur quotidien, les difficultés sociales et, parfois, les situations de détresse des personnes. Les qualités humaines et la polyvalence des policiers et des gendarmes sont décisives pour faire face à la diversité de leurs interventions. À noter qu’il est aussi possible, comme dans l’armée, de marier l’engagement pour la défense des personnes et des biens et une passion en se spécialisant. Du maître-chien à l’expert en réseaux en passant par le motard, le gendarme de montagne ou maritime ou bien encore le « profiler », les opportunités sont nombreuses.
De nouvelles technologies
Mais l’exercice des missions de sécurité peut aussi se faire dans le privé. C’est d’ailleurs le cadre fréquent de la reconversion des ex-militaires qui, dans 95 % des cas, passent dans le privé à la fin de leur période d’engagement. L’expérience et le savoir-faire des policiers et gendarmes, quel que soit leur niveau d’intervention des agents de proximité aux brigades spécialisées comme le GIGN, constituent des atouts très recherchés par les entreprises de sécurité privée.
Chargés de prévenir la malveillance, la délinquance, les accidents et les incendies, les agents de sécurité, employés par des sociétés spécialisées, interviennent dans des entreprises et des secteurs d’activité très variés. La sécurisation des biens et des personnes couvre, de fait, un large champ : vigiles dans la grande distribution, surveillance de jour comme de nuit d’établissements sensibles, contrôle dans les aéroports, les ports et, même sur des navires, télésurveillance ou vidéoprotection, transport de fonds, stadiers dans manifestations sportives ou culturelles, gardes du corps ou détectives privés. La flexibilité, tant des lieux d’intervention que des horaires de travail, est bien souvent de mise. Si, selon les chiffres de la Fédération française de la sécurité privée, les 300 000 salariés employés par les 25 000 entreprises de sécurité privée sont parfois issus de la police ou de la gendarmerie, ils ne doivent, en aucun cas, avoir eu affaire à eux. Autrement dit, un casier judiciaire vierge est exigé pour obtenir la carte professionnelle permettant l’exercice des fonctions de sécurité.
En raison des menaces diverses et multiples, tant aux biens qu’aux personnes, constatées depuis des années, le secteur de la sécurité voit son activité se développer et s’adapter en intégrant de nouveaux outils (reconnaissance faciale, gants détecteurs de métaux, usage de robots…) pour faciliter et améliorer le travail des agents de sécurité.
Le saviez vous ?


50 %
des officiers de l’armée de terre sont d’anciens militaires du rang ou sous-officiers

16 %
de femmes parmi les militaires
(contre 39 % parmi les personnels civils) ¹

85 %
d’hommes dans le secteur de la sécurité ⁴

13,7 %
seulement de salariés à temps partiel dans la sécurité ²

58 %
le taux d’accès à l’emploi dans l’année suivant le départ de l’armée ¹

12 milliards d’euros
le chiffre d’affaires des entreprises de la sécurité privée en France ³

34 ans
ans c’est l’âge moyen du personnel militaire contre environ 45 ans pour le personnel civil ¹
Sources :
¹ Ministère des Armées 2022
² Insee focus n°253, 2021
³ Fédération française de la sécurité privée, Chiffres clés, 2024
⁴ Groupement des entreprises de sécurité, 2024