Réseaux d'entreprises
De quoi parle-t-on quand on évoque les
« réseaux » ?
Dans la vie, chacun a des liens forts et des liens faibles. Les premiers sont constitués de la famille, des amis, des collègues de travail, des membres du club de sport, des voisins… C’est un ensemble de personnes qui nous connaît bien et est à même de nous apporter de l’information fiable, mais une information plutôt limitée, en vase clos. Les liens faibles, ce sont des personnes que nous n’aurions pas rencontrées si nous n’avions pas eu, vis-à-vis d’elles, une démarche proactive. Toutes les études démontrent que ce sont les liens faibles qui peuvent nous apporter le plus, professionnellement.
Quels types de clubs ou réseaux d'entreprises existe-t-il ?
Tous les clubs ont pour vocation de rompre l’isolement du chef d’entreprise. Il en existe différents types, avec des objectifs variés mais complémentaires, que l’on peut regrouper en quatre familles. Les clubs géographiques rassemblent des dirigeants dont les entreprises sont situées à proximité les unes des autres, sur un même parc d’activité par exemple. Les clubs thématiques regroupent des chefs d’entreprise autour d’une passion, comme le sport, ou d’une caractéristique commune, ce qui est le cas des clubs de jeunes dirigeants, ou de femmes cheffes d’entreprise. Dans les clubs filières/métiers, par exemple autour du transport logistique, les entrepreneurs retrouvent leurs collègues et leurs concurrents et échangent autour de leur métier commun. Il existe également des clubs métiers pour les directeurs administratifs et financiers (DAF), les directeurs des ressources humaines etc. Dernière famille : les clubs business, qui sont des sociétés commerciales à part entière et dont l’objectif est clairement de permettre aux adhérents de développer du business. Ce qui n’exclut pas bien entendu que du business se fait également dans les autres types de clubs.
Quels rôles ces clubs ont-ils joués pendant la crise du covid-19 ?
Le confinement n’a pas provoqué une absence de contacts entre les adhérents des clubs. Ils sont nombreux à avoir organisé des réunions sous forme de visioconférences. Il y a eu un important travail d’interconnexions pour s’entraider, maintenir et continuer à développer les affaires et faire circuler les informations.
Qu'apportent-ils aux dirigeants d'entreprise en période de redémarrage de l'activité économique ?
Les réseaux permettent les échanges d’expériences et de bonnes pratiques entre pairs, en ce qui concerne notamment l’organisation des espaces de travail et de la production. Dans ces clubs, il y a aussi des avocats, des DRH de grandes entreprises, des DAF qui peuvent apporter leur expertise, par exemple pour l’actualisation du Document unique d’évaluation des risques professionnels.
Finalement, ces échanges permettent un gain de temps et évitent des ennuis considérables pour les chefs d'entreprise. Par ailleurs, on constate aussi que des achats mutualisés de matériel de protection se mettent en place dans certains réseaux. Enfin, beaucoup d'entreprises vont avoir besoin de relancer leur activité dans des délais rapides. Or, il ne faut pas oublier que 30% du chiffre d'affaires généré par les dirigeants de PME provient de leur réseau de proximité. Les clubs permettent donc à la fois de faire remonter de l'information commerciale, de s'entraider et de générer du chiffre d'affaires.
Comment choisir le bon réseau à intégrer ?
De même qu'on parle de stratégie commerciale, il faut parler de stratégie « réseaux ». Intégrer un réseau demande de la réflexion. Si l'on n'est pas bien conseillé, on perd un temps précieux et on s'épuise. Il peut donc être utile de se rapprocher de sa CCI qui a une bonne connaissance de l'écosystème de son territoire et peut aiguiller les dirigeants. Ensuite, il y a une règle de bonne conduite à tenir : De la récurrence, en termes de présence, on crée l'empathie et de la confiance et par la confiance, on engendre du business. Cette règle est la base pour réussir sa politique réseaux.