Gérer la biodiversité en entreprise
Même si la gestion d’une entreprise peut sembler loin de la protection de la biodiversité, en réalité, toute entreprise peut tirer des bienfaits réels de sa prise en compte dans la gestion de son activité. La biodiversité est tout de même le premier fournisseur de services aux entreprises : elle peut fournir les matières premières nécessaires à la production, peut mettre à disposition des ressources nécessaires au bien-être des employés, etc.
Cette prise en compte peut être un vrai atout de communication pour les entreprises. Elle peut permettre d’améliorer son image en interne comme en externe, notamment dans les systèmes de cotation.
L’entreprise a une réelle responsabilité face aux conséquences qu’elle peut engendrer sur la diversité biologique. Elle doit respecter certaines dispositions légales et réglementaires :
- certaines entreprises, qui ont un impact fort sur l’environnement, doivent se soumettre au principe d’action préventive et de correction. C’est-à-dire que ces entreprises doivent au maximum éviter, réduire ou compenser la dégradation qu’elle peut engendrer par son implantation et/ou son exploitation ;
- toute entreprise peut mettre en place une démarche écoresponsable telle que réduire et mieux gérer ses déchets, maîtriser sa consommation d’énergie, investir dans des produits écoresponsables, etc.
- depuis la publication de la loi pour la reconquête de la biodiversité en 2016, l’une des manières de préserver au mieux la biodiversité est de limiter l’étalement urbain. Une entreprise peut être ainsi invitée à densifier son complexe lors d’une demande d’extension, plutôt que de s’étendre sur une nouvelle zone.
- principe « pollueur-payeur » : les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de la pollution et de la lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur. Les entreprises sont soumises à un certain nombre de taxes selon ce principe : taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), redevances des agences de l’eau, enlèvement des déchets, etc.